Paru dans PlosOne
Tout lire une note d’espoir pour tous.
Selon des chercheurs canadiens, c’est à 24 ans que démarre le déclin cognitif. Leur étude publiée dans PlosOne a analysé l’agilité intellectuelle et la vitesse psychomotrice de 3 305 personnes âgées de 16 à 44 ans face à un jeu vidéo demandant concentration, habileté, stratégie et vitesse. Jusqu’à présent, les études de ce type se basaient « sur des tâches relativement simples pour étudier le temps de réaction », expliquent les auteurs, convaincus que l’expérience du jeu vidéo permet de dater plus précisément la perte de réactivité du cerveau. Mais leur étude a également mis en lumière un phénomène intéressant : si le cerveau des joueurs âgés de plus de 24 ans présente une vitesse de réaction inférieure à celle de leurs cadets, ils compensent cette perte de réactivité en mettant au point d’autres stratégies.
Malheureusement l’étude ne rentre pas dans le détail du profil des joueurs, se contentant d’apporter des informations sur leur sexe et âge. Pour le neurologue Christope Tzourio, il ne faut pas perdre de vue que « les performances cognitives sont spectaculairement liées au niveau d’étude ». Ce chercheur de l’Inserm avance l’hypothèse d’une « réserve cérébrale ». Pratiquer des activités intellectuelles intenses au moment du développement cérébral permettrait d’acquérir une plus grande réserve de synapses et d’être ainsi moins touché plus tard par les lésions cérébrales.
Pour autant, on peut continuer d’entraîner son cerveau à n’importe quel âge. Une étude parue dans Nature en 2013 a montré que des seniors de 60 à 80 ans pouvaient accroître leur concentration et leur mémoire grâce à la pratique d’un jeu vidéo une douzaine d’heures dans le mois. Certains joueurs de 80 ans arrivaient même à battre des jeunes de 20 ans non entraînés !
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