Dr Patrick-André Chéné
Cet article consacré à Husserl est paru dans la revue officielle de la sophrologie caycédienne, « Sophrologie Caycédienne® ».
Ce premier d’une série de quatre sur la phénoménologie existentielle, base fondamentale de la méthodologie sophrologique, est destiné avant tout aux sophrologues, il se veut synthétique. En effet la pensée de Husserl est complexe en perpétuelle évolution ; Husserl s’est plaint lui-même des erreurs d’interprétations qu’il rencontrait.
Il reste qu’il est incontestablement le fondateur de la phénoménologie et qu’à ce titre il mérite toute notre attention. D’une manière ou d’une autre, il a ouvert la voie à ses successeurs qui ont approfondi l’idée phénoménologique jusqu’à l’existentiel pour en faire le grand courant philosophique du 20e siècle. Heidegger, son élève, sera le centre du deuxième article centré sur l’existentiel, dans le troisième nous aborderons Merleau-Ponty et son apport sur la perception ainsi que Binswanger pour son application pratique de la phénoménologie existentielle à la pathologie mentale et à la conscience. Enfin dans un quatrième article nous essayerons de montrer comment le Pr Caycedo a su synthétiser ces différentes pensées pour élaborer la Sophrologie Caycédienne comme une discipline nouvelle, spécifique et indépendante, fondée sur la pensée contemporaine.
La sophrologie est une phénoménologie existentielle.
Ce sont les paroles mêmes du Pr. Caycedo. Qu’est-ce que cela signifie ? C’est tout à fait fondamental, parce que c’est ce qui nous différencie des autres disciplines. En effet, la sophrologie n’est pas une simple technique de relaxation, même si on utilise la relaxation comme un outil. Elle n’est pas davantage du yoga ni une psychothérapie ni une psychanalyse ou n’importe quel psycho-cocooning. Les sophrologues sont des phénoménologues existentiels, ce qui se justifie par toute la méthodologie.
C’est donc souligner l’importance du sujet. Le danger de ce sujet, c’est qu’il nécessite, malgré tout, des mots simples pour un sujet difficile qui n’est pas forcément facile à comprendre, et vous, sophrologues, devez trouver un langage épuré pour transmettre des concepts pointus. C’est toute la problématique.
Souvent, mes élèves me demandent comment présenter la Sophrologie Caycédienne ? Dire que c’est une phénoménologie existentielle ne renseigne pas vraiment les gens. Quand, à la question : « Qu’est-ce que la Sophrologie ? Vous répondez — La sophrologie, c’est la science de la conscience. » On vous regarde : « Et puis après ? » Je vais donc essayer de simplifier au maximum les réflexions philosophiques et vous en faire un panorama.
Une filiation
L’intentionnalité
Les Méditations Cartésiennes
La Réduction Phénoménologique de Husserl…
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