Il y a cet élan qui constitue le cœur même du premier pas, lorsqu’un homme décide en pleine conscience « de sa libre et propre volonté » de s’engager dans … une démarche
Ce premier pas qui est le signe, déjà, d’un processus de cristallisation. Première conversion du regard qui engage à en développer l’ouverture, car si ce premier pas est primordial comme l’indique le terme, il inaugure toute une marche « un voyage de mille lieues » selon Lao Tseu
Et le pas s’accompagne de la première ouverture des yeux, s’ouvrir au monde, pour donner consistance à notre « projet-de-monde »
Ensuite il faut durer faire face à l’adversité, contourner l’obstacle, surmonter la lassitude. Bref venir à bout de tout ce qui se met en travers…
Cela s’appelle continuer et c’est un mot immense, l’œuvre d’une vie, mais cela signifie aussi que les choses tiennent ensemble.
Au-delà de ces deux mots de la marche du 3e degré commencer et continuer, qui garantissent d’évoluer, le chemin sophrologique devient très vite une recherche, humaine, voire spirituelle, bref ontologique. Sa marque spécifique se situe dans ce choix de se re-choisir, d’aller au delà de ce que peut-être nous pensions être. Ce choix reconduit, adapté, corporalisé signifie que chaque pas n’est qu’un point de départ, concrétisé par ces 12 degrés qui nous décillent un peu plus chaque fois les yeux.
Et à chaque marche un premier pas se rajoute, à la fois déjà connu et pourtant toujours nouveau, émerveillement de la vie de cette vie qui jaillit en nous, et pour laquelle puisqu’elle nous a été donnée nous avons une dette : celle de la faire exister.
La démarche devient ontologique car, d’un mouvement initial elle se fonde sur du temps long propice à l’assimilation de son être au travers de l’émergence des phénomènes et de leur mise entre parenthèse. Elle ne peut exister que dans la fréquentation assidue de la vivance, dans un esprit libre de toute contrainte dogmatique mais respectueux de ses valeurs, qui placent dans l’authenticité de soi-même.
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