Article APA – 29 mai 2014
La lecture de cet article souligne pour le sophrologue un intérêt dans le syndrome post traumatique d’utiliser la technique de « sophro-stimulation mnésique ». P.A. Chéné
Ce sentiment viscéral si souvent cité joue un rôle important, notamment en réponse à la peur. Cela a été clairement démontré dans des essais menés sur des rats par des chercheurs de l’Eidgenoessische Technische Hochschule (ETH) de Zurich. Les résultats de l’étude ont été présentés dans la revue scientifique « Journal of Neuroscience ».
Le nerf vague, ou nerf pneumogastrique, est essentiel à la communication entre l’estomac et le cerveau. Des nerfs afférents et efférents du nerf vague acheminent des signaux dans les deux sens. En coupant les fibres nerveuses afférentes des rats, cet échange de signaux dans les deux sens est devenu un échange à sens unique. Chez les animaux de laboratoire, le cerveau était en mesure de contrôler des processus dans l’abdomen, mais ne pouvait plus recevoir d’informations provenant de ce dernier.

expression de la peur
Dans des études de comportement, il a été démontré que les rats dont le nerf vague était « à sens unique » manifestaient moins de peur des espaces ouverts et de la lumière vive que les animaux témoins. « Les signaux envoyés de l’estomac au cerveau semblent avoir une influence considérable sur la réponse innée à la peur », a expliqué Urs Meyer, le responsable de l’étude.
Cependant, les animaux ne sont pas devenus totalement sans crainte. Dans une expérience de conditionnement, les rats ont appris à associer une expérience acoustique neutre à une expérience désagréable. La voie de signalisation entre l’estomac et le cerveau ne semblait pas jouer de rôle, car les animaux de laboratoire, ainsi que les animaux témoins, ont appris à associer le son aux conséquences négatives. Toutefois, quand une expérience négative a été transformée en une expérience neutre, les rats dépourvus d’« instinct viscéral » ont mis beaucoup plus longtemps à associer le même son à la nouvelle situation.
Les résultats présentent également un intérêt pour le domaine de la psychiatrie. Chez les personnes atteintes du syndrome de stress post-traumatique (SSPT), des stimuli neutres sont associés à la peur provoquée par des expériences extrêmes. La stimulation du nerf vague pourrait aider les patients atteints du SSPT à associer ces stimuli déclencheurs à une expérience neutre.
Urs Meyer a admis que cette étude révèle « un niveau réduit de la peur innée, mais une rétention plus longue de la peur apprise, ce qui peut sembler contradictoire ». Cependant, la peur innée et la peur conditionnée relèvent de deux domaines différents de comportement dans lesquels interviennent deux systèmes de signalisation différents du cerveau. Un examen approfondi du cerveau des rats a révélé que la perte des signaux de l’abdomen avait également modifié la production des neurotransmetteurs.
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